TEXTES
RCF-Finistère, CHACUN
SON CHEMIN, juin 2018
(interview réalisée par
Anne-Yvonne BLEUNVEN)
RCF-Finistère, SAINT-POL-DE-LEON, juin 2017
(interview réalisée par Christophe PLUCHON)
RCF-Finistère, LE FOLGOET février 2016
(BREST 89.9)
(interview réalisée par Yvon
GARGAM)
Radio Emeraude, LESNEVEN avril
2014 (LESNEVEN 95.9)
(interview réalisée par
François BRUNNER)
TROIS PROPOSITIONS aux ECOLES /
COLLEGES / AUMONERIES / PAROISSES
Jean-Paul
II : la loi parfaite
François-Xavier BELLAMY : Les Déshérités
Jean-Paul II ; Benoît XVI ; Pape François
François Cassingena-Trévedy et l’homélie
Olivier
MESSIAEN et la foi chrétienne
Caspar D. FRIEDRICH et la vocation artistique
Extraits du livre d’or :
Une exposition qui porte à la prière, à la contemplation et à la
joie. Magnifique pour les yeux et l’âme.
Enfin une exposition chrétienne ! Ces tableaux dégagent une lumière et des sentiments profonds : on ressent de façon puissante le message de la Bible ; ils réveillent ma foi.
Merci à Dieu pour tant de dons faits aux artistes qui nous
permettent de nous approcher de lui.
Méditer l’Ecriture Sainte sur cette « musique »
de lumière, c’est jubilatoire, apaisant. Une vraie catéchèse pour petits et grands.
Une véritable éducation chrétienne.
Merci de faire partie de ces être rares qui, dans ce monde de violence et d’égoïsme forcené savent rendre palpable aux autres la présence réparatrice et aimante de ce Dieu qui aime sans exception chacune de ses créatures humaines.
Les
mots qui me viennent sont : clarté, paix, joie, douceur,
espérance… : « les fruits de
l’Esprit » (St Paul aux Galates, ch.5).
Voir aussi :
http://www.evadoc.com/doc/90604/du-souffle-n-5-careme-2011
http://www.sklerijenn.org/IMG/pdf/Sklerijenn_53.pdf
« Les
commandements ont été donnés pour le bien de l’homme, pour son bien
personnel, familial et social. Ils représentent véritablement la route à
suivre pour l’homme. L’ordre matériel à lui seul ne suffit pas. Il doit être
complété et enrichi par l’ordre surnaturel. Grâce à celui-ci, la vie acquiert
un sens nouveau et l’homme devient meilleur. En effet, la vie a besoin de
forces et de valeurs divines, surnaturelles, ce n’est qu’alors qu’elle
acquiert sa pleine splendeur. » (St Jean-Paul II) |
Extrait de « La pesanteur et la
grâce » de Simone Weil (philosophe
française 1909-1943) « En
tout ce qui suscite chez nous le sentiment pur et authentique du beau, il y a
réellement présence de Dieu. Il y a comme une espèce d’incarnation de Dieu
dans le monde, dont la beauté est la marque. Le beau est la preuve
expérimentale que l’incarnation est possible. Dès lors tout art de premier
ordre est par essence religieux. » |
Extrait de « Les Déshérités ou l’urgence de
transmettre » (de François-Xavier BELLAMY
éditions Plon, août 2014, page 205) « Quand aurons-nous l’humilité de nous reconnaître
héritiers de ce trésor qui nous précède, accumulé pour nous pendant des
millénaires par le travail des hommes marchant vers leur propre
humanité ? Et quand offrirons-nous à nos enfants ce même trésor,
augmenté pour eux de notre propre effort ? La crise de l’éducation
contemporaine serait sans doute largement résolue si nous étions capables de
faire ensemble cet acte de reconnaissance. Il suffirait que nous acceptions d’avoir
été des enfants – et de garder
l’humilité de cet état d’enfance, désirant sans cesse recevoir ce qui
nous précède pour continuer à découvrir le monde et à nous en émerveiller.
Alors seulement, nous saurons redécouvrir le sens de l’âge adulte ; et
nous pourrons témoigner aux parents, aux enseignants, que l’autorité de leur
savoir est la source d’où jaillira le destin singulier des enfants qui leur
sont confiés, et qu’il n’est pas de plus belle mission dans une société que
celle qu’ils peuvent seuls assumer : transmettre le patrimoine culturel
qui constituera demain l’unité de notre pays, autant que la liberté de ceux
qui y vivront. » Cet extrait est publié ici avec l’accord de son
auteur |
François Cassingena-Trévedy (moine bénédictin de Ligugé) Une bonne homélie est subversive ! Celui qui fait l’homélie n’est pas le propriétaire du sens, mais plutôt un provocateur, un éveilleur et un interprète au sens musical du terme : la Parole de Dieu est une partition que je vais interpréter et que d’autres interpréteront aussi avec la même partition, mais dans une liberté. Car il n’y a que des libertés qui se rejoignent. (…) C’est mon propre rapport vrai à la Parole – je dirais la « force balistique » de la parole de Dieu, qui va rejoindre et qui va inviter ceux qui écoutent à entrer eux-mêmes dans l’espace de liberté qu’ouvre cette Parole. (…) Interpréter la Parole de Dieu, c’est un acte eucharistique. Cela suppose que nous l’échangions : non seulement on la reçoit, mais on en fait un banquet. L’homélie n’est pas un pensum, c’est un festin ! L’Eglise de Jésus-Christ n’est pas une Eglise de répétiteurs, mais une Eglise d’interprètes. (…) Le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous et Il a parlé comme nous. Et donc nous pouvons parler de cette Parole avec nos mots à nous. Extraits d’une interview parue dans
Famille Chrétienne n°2011 du 30 juin 2018 |
Trois propositions aux écoles / collèges /aumôneries /paroisses
La presse récente a fait plusieurs fois état de la difficulté de l’Enseignement Catholique à transmettre le socle des valeurs chrétiennes, et notamment l’Evangile. C’est aussi ce que visait le Pape François l’an dernier, en souhaitant à tous les chrétiens « le courage d’annoncer la nouveauté de l’Evangile de Jésus à tous, avec franchise, d’une voix forte, en tout temps et en tout lieu. » (Audience générale, 22 mai 2013).
Afin d’aider les équipes pastorales à varier leur pratique sur le terrain, nous proposons ci-dessous quelques actions possibles pour cette année :
· participation à un temps fort
· exposition spirituelle
· action caritative
Ces propositions sont indépendantes les unes des autres. Elles sont gratuites : nous demandons simplement le remboursement de nos frais de déplacement.
1- Participation à un temps fort : (à la demande de l’équipe pastorale)
Animation de catéchèse à partir de tableaux artistiques originaux. De préférence, intervention devant des petits groupes (moins de 25 élèves). Par le biais de ses peintures, Marie-Noëlle propose un travail interactif pour amener les jeunes à réfléchir sur certains versets bibliques, tirés du Nouveau Testament pour la plupart.
2-Exposition spirituelle :
Au sein de l’établissement, héberger pendant 2
semaines une exposition de tableaux bibliques, dans un lieu
suffisamment grand pour en accueillir au moins 20. Prévoir le matériel
nécessaire pour accrocher les toiles (supports, crochets, etc.) ; la
participation d’une personne de l’école à l’installation et la désinstallation
des tableaux ; la présence de personnel d’éducation auprès des élèves lors
de la visite de l’exposition ; que l’exposition ne soit pas laissée sans
surveillance, et que le local soit fermé à clé en l’absence d’adulte
responsable.
A
noter :
L’expérience montre que les personnes les
plus réceptives à cette exposition ne sont pas nécessairement celles auxquelles
on pourrait s’attendre. On peut être loin de l’Eglise et néanmoins se laisser
interpeller par l’Ecriture Sainte, simplement parce qu’elle est présentée d’une
façon différente.
C’est pourquoi il semble intéressant
d’inviter tous les élèves à visiter l’exposition, même s’ils ne sont inscrits
ni à la catéchèse ni à la culture religieuse
3-Action caritative :
Vente de cartes d’art de Marie-Noëlle Rolland, au profit d’une association caritative
choisie par l’école. L’objectif chrétien est double :
- réaliser une action caritative au profit d’une association de bienfaisance qui a des liens avec l’école (groupe Tiers-Monde, Restos du Cœur, Croix Rouge, Secours Catholique, Secours Populaire, etc.) ;
- participer à l’annonce de l’Evangile. En effet, un verset de l’Ecriture Sainte figure sur chaque carte.
A
noter :
Qui sommes-nous ?
Marie-Noëlle ROLLAND est catéchiste et artiste peintre en Bretagne. Elle expose depuis de
nombreuses années ses illustrations personnelles de versets bibliques. Ses
tableaux, qui connaissent peu d’équivalents dans l’univers artistique
d’aujourd’hui, proposent un accès facilité à l’Evangile et suscitent
l’enthousiasme, en particulier chez les jeunes. De plus en plus, elle
intervient à la demande d’équipes de catéchèse et d’aumôneries, comme soutien
au travail pastoral réalisé dans l’établissement.
Paul ROLLAND est ancien professeur d’anglais et catéchiste dans l’Enseignement
Catholique de Bretagne. Musicien amateur, il s’est longtemps occupé de
chorales.
Pour davantage de détails : nous
contacter : marienoelle.rolland@wanadoo.fr
Peintre autodidacte née en
Bretagne, Marie-Noëlle Rolland expose depuis 1975. Après avoir utilisé
successivement la peinture à l’huile, la gouache et l’aquarelle, elle
travaille actuellement surtout avec de l’acrylique. Aux antipodes… Elle ne craint pas de donner une
direction claire à sa peinture. A contre-courant d’une tendance contemporaine
où certains artistes hésitent à proposer un sens à leurs œuvres, son style
symbolique a toujours eu une orientation spirituelle plus ou moins marquée.
Dans les années 90, sa peinture évolue vers une approche plus résolument
chrétienne. Cela se concrétise peu à peu par des tableaux qui sont
directement des illustrations personnelles de versets de la Bible. La source et la facture Son originalité est double :
l’inspiration et la façon de travailler. L’artiste lesnevienne peint d’après
des textes précis. Elle se laisse interpeller par la Bible. La parole précède
l’image. S’appropriant cette phrase de l’évangéliste Jean « Au
commencement était le Verbe », elle se laisse habiter par des versets
bibliques. C’est là que ses tableaux trouvent leur source. Puis, peu à peu, son imagination
façonne un tracé qui évolue au fil des heures et des jours. A ce stade, il
s’agit simplement de gestation intérieure et spirituelle. C’est seulement
lorsqu’elle perçoit en elle-même que son tracé est clairement abouti et
quasiment définitif qu’elle saisira son crayon pour l’inscrire sur la toile. Alors l’énergie se libère :
les traits fusent d’un dynamisme jeune qui déborde de la toile. Les dessins
s’habillent peu à peu de teintes lumineuses. Les couleurs éclatantes se
déclinent en camaïeux de vert, de bleu, ou de jaune, sur des fonds souvent
unis. l’audace d’une
fraîcheur bienfaisante Sa peinture s’adresse à tous, aux
âmes jeunes, aux cœurs simples assoiffés de ciel bleu, aux adeptes des joies
limpides, aux inconditionnels du coup de foudre, à tous ceux qui préfèrent les
horizons ensoleillés aux schémas intellectuels ardus. Ses tableaux rejoignent
toutes les personnes en quête d’air frais et d’espérance. Le dynamisme du tracé et la
luminosité des couleurs flattent l’œil et ravissent le cœur. On est gagné par
cette joie omniprésente, qui rayonne de liberté et ose la candeur de
l’espoir. C’est une gaieté retrouvée : celle qui réveille l’enfant qui
sommeille en chacun. Cette joie vient de l’intérieur.
Elle reflète une allégresse discrète et profonde, enracinée dans le spirituel,
gratification d’une vie intérieure riche et entretenue. Etrangère à tout
cynisme, elle propose un rayon de soleil bienvenu dans un monde souvent
sombre. Son insolente joie de vivre rame à
contre-courant sur les flots de la désespérance ordinaire. Sa gaieté
lumineuse éclabousse un monde désabusé, lassé d’un matérialisme sans éclat.
Sa joie fraîche et salutaire redonne du goût à la vie : la peinture de
Marie-Noëlle Rolland apaise et fait du bien à l’âme : on dirait qu’elle
chante. |
Qu’est-ce-que la LECTIO DIVINA ?
(= lecture divine)
Définition : Lecture
lente et priante de la Bible ou des auteurs spirituels. Cette lecture aide le
chrétien à approfondir la parole que Dieu nous adresse et à entrer en
communion avec lui à travers l’Ecriture. La "lectio divina" est
l’un des moyens les plus caractéristiques de la tradition monastique pour
chercher Dieu. Elle est un chemin pour avancer dans la connaissance de Dieu |
Un ouvrage récent sur le sujet :
La Parole, don de Vie (lecture spirituelle de la Bible à l’école de la Lectio Divina)
de Tanguy Marie Pouliquen (éditions des Béatitudes, 2006)
Ils ont dit :
« Qui est donc capable de comprendre
toute la richesse d’une seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en comprenons
est bien moindre que ce que nous laissons, comme des gens assoiffés qui
boivent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, comme
sont nombreuses les orientations de ceux qui l’étudient. Le Seigneur a coloré
sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent
puisse contempler ce qu’il aime. Et dans sa parole, il a caché tous les
trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu’il médite. St Ephrem, Père de l’Eglise(4ème siècle) |
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« Il n’y a pas de doute que le primat de la sainteté
et de la prière n’est concevable qu’à partir d’une écoute renouvelée de la
Parole de Dieu. Il est nécessaire, en particulier, que l’écoute de la Parole devienne
une rencontre vitale, selon l’antique et toujours actuelle tradition de la lectio divina, permettant de puiser
dans le texte biblique la Parole Vivante qui interpelle, qui oriente et qui
façonne l’existence. » Jean-Paul
II |
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« Je voudrais surtout évoquer et recommander l’antique tradition
de la lectio divina : la
lecture assidue de l’Ecriture Sainte, accompagnée par la prière, réalise le
dialogue intime dans lequel, en lisant, on écoute Dieu qui parle et, en
priant, on Lui répond avec une ouverture confiante (cf. Dei Verbum 25). Cette pratique, si elle est promue efficacement,
apportera à l’Eglise, j’en suis convaincu, un nouveau printemps spirituel. » Benoît
XVI |
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« L’évangélisation est essentiellement
liée à la proclamation de l’Evangile à
ceux qui ne connaissent pas Jésus Christ ou l’ont toujours refusé.
Beaucoup d’entre eux cherchent Dieu secrètement, poussés par la nostalgie de
son visage, même dans les pays d’ancienne tradition chrétienne. Tous ont le
droit de recevoir l’Evangile. Les chrétiens ont le devoir de l’annoncer sans
exclure personne, non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais
bien comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui
offre un banquet désirable. L’Eglise ne grandit pas par prosélytisme mais par attraction ». Pape François (La joie de
l’Evangile, novembre 2013) |
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paroles
d’artistes :
Marc Chagall (peintre franco-russe 1887-1985) et la Bible |
« Depuis ma première jeunesse, j’ai été captivé par la Bible. Il
m’a toujours semblé et il me semble encore que c’est la plus grande source de
poésie de tous les temps. Depuis lors, j’ai cherché ce reflet dans la vie et
dans l’Art. La Bible est comme une résonance de la nature et ce secret, j’ai
essayé de le transmettre. »
« J’ai choisi la peinture : elle m’était aussi indispensable
que la nourriture. Elle me paraissait comme une fenêtre à travers laquelle je
m’envolerais vers un autre monde. A ce propos, vous m’excuserez de rappeler
l’image biblique de Moïse qui a bégayé, mais que Dieu a poursuivi afin qu’il
fasse son devoir. Ainsi, nous tous – malgré nos bégaiements, quelqu’un nous
poursuit pour que nous fassions notre devoir. »
« Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant
la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir. Dans cet amour
se trouve la logique sociale de la vie et l’essentiel de chaque religion.
Pour moi, la perfection dans l’Art et la vie est issue de cette source
biblique. Sans cet esprit, la seule mécanique de logique et de constructivité
dans l’Art comme dans la vie ne porte pas de fruits. » (Marc
Chagall, le 3 juillet 1973, lors de l’inauguration du Musée National Message
Biblique de Nice) |
Marc
Chagall (peintre
franco-russe 1887-1985) et l’époque « Aussi étrange que cela
puisse paraître, à notre époque que, malgré ses nombreuses avancées, je
trouve folle, on a la tentation de s’échapper dans d’autres dimensions. Depuis
un bon moment, l’art sent mauvais parce que la pureté de l’esprit a été
remplacée par une fosse d’aisance. » (Marc Chagall, le 21 septembre 1925, dans une lettre à Leo Kenig) Olivier
Messiaen (compositeur
et ornithologue français 1908-1992) « Je suis né croyant. Je
n’aurais peut-être rien composé si je n’avais pas eu cette grâce. […] Je suis croyant et presque toutes mes œuvres sont
destinées à chanter les mystères du Christ. […] Je me suis toujours heurté à
quatre difficultés […] La quatrième, la plus grave est que je suis croyant,
chrétien et catholique, et que je parle de Dieu, des Mystères divins et des
Mystères du Christ, à des gens qui n’y croient pas, ou qui connaissent mal la
religion ou la théologie.[…] Les auditeurs, qui sont athées, ou simplement
indifférents et inavertis des questions théologiques,ne comprennent rien à
cet aspect de mes œuvres. » |
Fra Angelico (vers 1400-1455) : « L’obscurité du monde n’est
qu’une ombre. Derrière elle, et cependant à notre portée, se trouve la joie.
Il y a dans cette obscurité une splendeur et une joie ineffables, si nous
pouvions seulement les voir. Et pour voir, vous n’avez qu’à regarder. » |
Caspar David FRIEDRICH (peintre romantique allemand 1774-1840) : « Que l’art doive procéder
de l’intériorité de l’homme, qu’il dépende de la valeur de son engagement
éthique dans la religion, voilà qui est pour certains, quelque chose de fou.
Car, de même que seul un miroir pur et sans tache est capable de restituer
une image pure, de même une œuvre d’art authentique ne pourra procéder que
d’une âme pure. (…) Ferme l’œil de ton corps afin de voir d’abord ton image
avec l’œil de ton esprit. Fais ensuite apparaître au jour ce que tu as vu
dans l’obscurité, de sorte que cela agisse en retour sur d’autres de
l’extérieur vers l’intérieur. (à propos d’une collection de peintures
1830) « Si, donc, tu veux te consacrer à l’art, si tu te sens la vocation de lui vouer ta vie, alors, ô, écoute attentivement ta voix intérieure, car elle est art en nous. Garde-toi de la froide érudition, de la ratiocination sacrilège, car elle tue le cœur, et là où le cœur et l’âme sont morts en l’homme, l’art ne peut habiter. Préserve-toi un sens pur et enfantin et suis absolument ta voix intérieure, car elle est le divin en nous et ne nous induit jamais en erreur. (extraits du Journal 1803) |
Camille Pissarro (impressionniste français 1830-1903) :
« La peinture, l’art en général m’enchante, c’est ma vie, que me
fait le reste, quand on fait une chose avec toute son âme et tout ce que l’on
a de noble en soi, on trouve toujours un sosie qui vous comprend, pas n’est
besoin d’être légion, n’est-ce pas là tout ce que doit désirer
l’artiste ! Ouf ! en voilà une tirade ». (extrait d’une lettre à son fils Lucien, 20 novembre
1883) |
EXPOSITIONS :
8-20
avril 2022 Chapelle
Saint-Joseph LESNEVEN Article
paru dans Ouest-France du 12 avril 2022 |
Marie-Noëlle Rolland expose pour Pâques La peinture de Marie-Noëlle Rolland se caractérise par une grande force inventive, la délicatesse du trait, la justesse de la courbe, une joyeuse vibration chromatique et un extrême soin apporté à chaque détail : le goût du travail bien fait. Elle inscrit sur la toile le fruit de sa méditation spirituelle, dans un style symbolique, en des camaïeux de vert, jaune ou bleu réalisés à l’acrylique, dans une juxtaposition des à-plats, façon cloisonniste. « Accompagner l’autre dans sa quête de
sens, proposer de jolies fenêtres sur le spirituel, suggérer davantage de
lumière et beauté, procurer un peu de sérénité et d’espérance dans notre
monde troublé, apporter un supplément
d’âme », explique Marie-Noëlle Rolland. Un bel aperçu de son art est désormais disponible dans l’ouvrage « Dans le secret des jardins intérieurs »: 52 tableaux originaux et textes spirituels, préface de Mgr Gérard Le Stang. C’est la lecture de la
Bible qui inspire l’artiste lesnevienne. Un verset met en route son
imagination et déclenche l’apparition de formes et de couleurs. « Cela dure depuis bientôt trente
ans, l’Ancien et le Nouveau Testament représentent mon unique source
d’inspiration ». Marie-Noëlle Rolland reconnaît d’ailleurs que ceci
n’a rien de surprenant. « En
effet, à toutes les époques, de nombreux artistes se sont laissés inspirer
par ce Livre. Et Marc Chagall lui-même considérait la Bible comme « la
plus grande source de poésie de tous les temps. » |
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26
août-9 septembre 2021 : Chapelle
Sainte Marguerite LANDEDA |
Quand le visiteur entre dans la chapelle Sainte-Marguerite, à Landéda, il est
saisi par la fraîcheur des toiles de Marie-Noëlle Rolland. Ses tons francs et
lumineux expriment son ressenti à la lecture des versets de la Bible et la
précision de ses traits, son désir de concrétiser en image son émotion. Une
envie constante de partager et peut-être aussi de donner l’envie de se
plonger dans ces textes. Il y a ainsi l’explosion d’un bonheur, le
jaillissement d’une image, l’espoir et la beauté de la lumière, le tout dans
des formes simples et concrètes. Un verset sous chaque toile« Accompagner l’autre dans sa quête de sens, proposer de jolies fenêtres sur le spirituel, suggérer davantage de lumière et de beauté, procurer un peu de sérénité et d’espérance dans notre monde troublé, apporter un supplément d’âme : voilà tout mon travail ». Sous la trentaine d’acryliques en place, figure le verset à l’origine de
chacune. Une occasion, peut-être, pour le visiteur d’entamer un dialogue
spirituel avec l’artiste qui a publié « Dans le secret des jardins
intérieurs », 52 tableaux originaux et textes spirituels, préfacé par
Monseigneur Gérard Le Stang. |
article
paru dans Le Télégramme lundi
30 août 2021 |
HAPPY EASTER (Chapelle St Eloi, PLOUDANIEL, avril 2018) |
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« Le choix du site s’explique par
la place de la chapelle, à un carrefour (routier et aérien) où les gens se
croisent. Ce lieu devrait devenir une sorte de plate-forme spirituelle. Mais,
peut-être que je rêve ! », déclare le Père Gérard LE STANG, qui a suivi l’avis de la
commission Foi, Culture et Patrimoine. (Ouest-France) |
(article paru dans Eglise
en Finistère n°219, 11 décembre
2014)
(SAINT-URBAIN hiver 2014-2015 ; SAINT-POL-DE-LEON été 2014 ; LESNEVEN avril 2014 ; CROZON été 2013 ) Comme son titre ne l’indique pas, il s’agit d’une
invitation à l’oraison. Les « jardins intérieurs » sont une
allusion à Ste Thérèse d’Avila, qui compare l’âme humaine à un jardin ou un
verger que le Seigneur vient arroser des ses grâces : « Le débutant doit concevoir que le terrain où il entreprend
de cultiver un verger où se délectera le Seigneur est très ingrat, plein de
très mauvaises herbes. Sa Majesté arrache les mauvaises herbes, et doit
planter les bonnes. Sachons que cela est déjà fait quand une âme décide de
faire oraison et qu’elle a commencé. Avec l’aide de Dieu, nous devons tâcher,
en bons jardiniers, de faire pousser ces plantes, prendre soin de les arroser
pour qu’elles ne meurent point, mais donnent un jour des fleurs dont le
parfum réjouira Notre-Seigneur ; il viendra donc souvent se délecter
dans ce jardin et se réjouir au milieu de ces vertus. » (Ste Thérèse d’Avila, Autobiographie,
chapitre 11, page 71 dans Œuvres complètes, éd. Desclée de
Brouwer). |
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Lumineuse Parole : attention, peinture
fraîche ! (SAINTE-ANNE-D’AURAY, été 2012) On peut faire de grandes théories sur l’art
contemporain, sa complexité, son hermétisme parfois. On peut aussi
philosopher sur la perte de repères ou la confusion morale dans la société occidentale
d’aujourd’hui. Mais pour quiconque recherche un surcroît de bonheur, rien ne
remplacera jamais cette pure étincelle, cet élan tendre qui jaillit dans le
cœur lorsqu’on se trouve en phase avec le travail qu’un artiste a inscrit sur
une toile qui sonne juste. C’est cette fraîche émotion que l’on peut ressentir
en découvrant l’exposition Lumineuse
Parole. La fraîcheur en est sans doute la caractéristique principale. A
travers le dynamisme jeune des tracés et la grande luminosité des teintes, on
perçoit la liberté candide d’une adepte d’un art joyeux, la pureté d’une
authentique quête de la Beauté. On peut penser à de l’enluminure en regardant
ces toiles d’où s’exhale comme un souffle limpide. Car cette peinture ne jaillit pas du
néant et chemine dans une direction claire. Il s’agit de représentations
personnelles de versets bibliques. En méditant du bout de son pinceau,
Marie-Noëlle Rolland laisse apparaître l’éclat de quelques perles de
l’Ecriture Sainte. S’il est vrai
qu’aujourd’hui l’art a parfois tendance à remplacer la religion, l’exposition
Lumineuse Parole montre surtout que
l’artiste peut joliment servir le spirituel, en soulignant la force du
message chrétien et la richesse inaltérable des textes de la Bible. |
« Je sais que ces beautés qui passent de l’esprit dans les mains
ingénieuses des artisans, procèdent de cette beauté qui est au-dessus de nos
esprits, et vers laquelle mon âme soupire nuit et jour. » (Saint Augustin, Confessions, Livre 10, chapitre 34)
***
Celui qui possède un trésor,
souhaite en faire profiter ses proches et le transmettre à ses enfants. La
Bible est ce trésor qui nous est parvenu au fil de l’histoire, grâce à des
générations de chrétiens qui ont su trouver les moyens appropriés pour nous le
transmettre.
Quand nous sentons en nous la
Parole vivante de l’Evangile, et toute l’espérance qu’elle porte, nous méditons
la question de Simon-Pierre : « Seigneur,
à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn
6, 68). Et nous ne pouvons pas la garder pour nous. Il nous faut la
transmettre. Mais comment faire ? Comment annoncer l’Evangile
aujourd’hui ?
Parce que l’image est un support
universel, parce qu’elle interpelle celui qui la regarde, et aussi parce
qu’elle peut devenir un chemin vers Dieu, nous pensons qu’une exposition de
peinture peut contribuer à l’annonce de la Parole.
1-
L’image, support universel
Partout, autour de nous les
images foisonnent. Il y en a de toutes sortes. Que nous le voulions ou non,
notre regard est sans cesse attiré par des photos, des dessins, des publicités.
De plus, il n’a jamais été aussi facile de faire des photos et de les
transmettre, et tout cela en un temps record.
Le monde moderne nous assaille
constamment de toutes sortes d’images. Vecteurs essentiels de l’information,
elles peuvent aussi nous séduire, nous exciter, nous choquer. Souvent faites
pour créer en nous des désirs, elles veulent s’en prendre à notre argent, nous
faire acheter le plus possible. Dans les villes, cela peut tourner au
harcèlement, à l’agression psychologique, tant sont nombreuses et violentes les
images qui nous environnent.
Mais en soi, l’image n’est ni
bonne ni mauvaise. Par elle-même elle est neutre. Elle transmet simplement
l’intention de son auteur. Par la richesse des informations qu’elle véhicule
elle constitue l’un des supports les plus efficaces dans notre société. Elle
est rarement une fin en soi, mais plutôt un moyen au service d’une visée. Elle
est accessible à tous, quels que soient notre âge, notre milieu, ou la langue
que nous parlons.
Exposer des illustrations
personnelles de la Bible, cela peut être un support fécond au cœur des villes,
mais aussi au sein des établissements scolaires pour toucher les jeunes.
L’image est plus accessible que le texte, elle est plus facile à appréhender.
Et surtout, elle peut conduire à explorer la richesse du texte qui l’a
inspirée. De plus, la Parole de Dieu est gratuite. Elle est accessible à toute
personne qui veut la lire. Elle veut simplement nous conduire au bonheur.
2-
L’image interpelle le visiteur
On entre par choix dans une
exposition. On accepte d’emblée de se laisser interpeller par les images
exposées. Si l’on ne souhaite pas y venir, on reste dehors. Si les peintures ne
plaisent pas, on peut sortir aussitôt.
La personne qui regarde un
tableau se reconnaît parfois dans l’idée exprimée. Elle retrouve son vécu
personnel au détour d’un tracé ou d’une nuance. Elle se rapproche ainsi de l’expérience
de l’artiste et peut ressentir un certain parallèle, voire une communion de
pensées.
C’est ainsi qu’une exposition
devient souvent un lieu de paroles humaines. Le visiteur se laisse toucher par
un tableau, par un verset de l’Ecriture, ou par les deux à la fois. Il arrive
alors qu’il se mette à raconter sa vie, à livrer les difficultés de son
quotidien. Nous ne comptons plus le nombre de fois où quelqu’un s’est arrêté
devant une toile, la larme à l’œil, pour nous partager certains de ses problèmes
personnels. Comme si la vérité de l’Evangile venait rejoindre le visiteur dans
sa propre vie pour l’éclairer d’une lumière nouvelle.
La luminosité de certaines toiles
étonne parfois. Pourtant la foi chrétienne ne nous pousse pas à la tristesse,
bien au contraire. Elle nous invite à nous débarrasser des vieux clichés d’une
religion qui serait sombre, austère, répressive, poussiéreuse, etc. Elle nous
propose d’entrer dans une joie nouvelle : celle que procure la méditation
de la Parole de Dieu.
3-
L’image : un chemin vers
Dieu
Celui qui franchit le seuil de
l’exposition est invité à se laisser interpeller sur sa propre foi. En
regardant attentivement les tableaux, il suit les chemins empruntés par
l’artiste, se laisse guider par les toiles pour découvrir sa perception de
l’Ecriture Sainte. Il peut aussi glisser vers une méditation plus personnelle
des versets illustrés.
Au travers d’une émotion
artistique, bien des visiteurs (chrétiens ou non) se laissent toucher par une
image qui les conduit délicatement vers l’Evangile. Ainsi, toute personne
peut-elle percevoir que le trésor de la Bible peut devenir son propre trésor,
et enrichir sa vie intérieure. L’expérience montre qu’une exposition de
peinture peut s’avérer intéressante pour mieux connaître les Saintes Ecritures.
Illustrer des versets bibliques
c’est exprimer les merveilles que fait en nous la Parole agissante de Dieu.
C’est dire les transformations heureuses qu’elle peut produire en chacun. C’est
représenter cet amour tellement présent qu’on ne peut plus le garder pour soi.
***
Support universel au service de
multiples desseins, l’image peut tout aussi bien véhiculer la Parole de Dieu.
Pour transmettre la Bonne
Nouvelle au premier siècle, St Paul parcourait les pays et franchissait les
mers. Il proclamait le Christ à temps et à contretemps. Peut-être faut-il
encore sortir sur les places et évangéliser dans la rue. Certains le font. Dans
nos sociétés occidentales déchristianisées, nous cherchons des moyens
appropriés pour annoncer la Parole.
Le relativisme ambiant ne semble
pas conduire nos contemporains au bonheur. Alors, pourquoi ne pas exposer la
Parole de Dieu à travers des peintures qui s’en inspirent, et contribuer
modestement à montrer un peu plus la beauté du christianisme ? Une exposition
peut devenir un outil précieux au service de l’Evangile.
Aux antipodes d’un relativisme
outrancier, pourquoi l’art ne serait-il pas aussi cette passerelle ensoleillée
et fleurie qui nous mène de nos existences grises vers un bonheur accessible,
discret et gratuit : la joie intense que procure la lecture amoureuse de
la Parole de Dieu ?
Marie-Noëlle et Paul Rolland
Les
toiles représentent des illustrations personnelles de versets bibliques.
Elles se composent, pour la plupart, d’un grand sujet accompagné de petits
symboles. Le sujet : Le
sujet se développe au centre du tableau, d’une manière toujours très
équilibrée, occupant presque tout l’espace, sur un fond uni. Bien que l’on
puisse interpréter chaque toile librement, l’artiste part toujours d’un
verset biblique précis qu’elle illustre à sa façon. On est frappé par le
dynamisme du trait, la justesse de la courbe et l’éclat des couleurs. La
volonté de transcrire un enthousiasme intérieur vital est très perceptible. Dans
la plupart des oeuvres, le mouvement est soit vertical, soit tournoyant.
C’est la grâce divine qui descend sur la terre, ou la créature humaine qui
lève le regard vers les cieux. Le mouvement peut devenir circulaire, tournoyant,
comparable à la lumière d’un phare qui illumine la mer. Mais l’énergie peut
aussi partir du centre et se dilater à l’infini, comme une expansion
illimitée, façon big bang. Les petits symboles : Pratiquement
toutes les toiles sont peuplées de petits dessins quasi-enfantins, qui
donnent la tonalité. Ils sont de deux sortes : les petits guides et des
symboles plus signifiants. L’oeil
perçoit immédiatement les petits symboles naïfs que sont la fleur, la
feuille, l’étoile, la clé de sol, les petites bulles, etc. Ils servent bien
sûr à décorer la toile. Mais leur simplicité candide agit également comme une
invitation à découvrir le reste du tableau. Ces petits guides naïfs sont
comme la main tendue de l’artiste qui invite celui qui regarde à ne pas rester
sur le seuil, mais à entrer franchement dans l’oeuvre. Le visiteur pourra
ainsi méditer sur le sujet principal : la guérison qui est prodiguée par la
Croix, par exemple. D’autres
symboles sont plus prégnants. Le coeur, la goutte de sang, ou le rond blanc
s’imposent à nous par leurs connotations habituelles. Le profane y verra sans
doute l’amour, la souffrance et la clarté. Le chrétien percevra certainement
l’amour de Dieu, la passion du Christ et l’hostie eucharistique |
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Eté 2017 : Chapelle de la Sainte Famille
SAINT-POL-DE-LEON |
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Avril 2015 : Collège Saint-Jean de GUIDEL Les quatrièmes découvrent
une artiste |
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(photo : Le Télégramme) Marie-Noëlle Rolland a décrit les
différents symboles qui composent ses tableaux. Dans le cadre de la
pastorale, tous les élèves de 4e s du collège Saint-Jean LaSalle ont
découvert, vendredi, la peinture de Marie-Noëlle Rolland. De l'avis général «
un très bel échange, à la fois riche et touchant ». Marie-Noëlle Rolland
témoigne de sa foi au travers de ses tableaux « je peins à partir de la
parole de Dieu. Je me laisse toucher par un verset de la Bible, celui-ci
m'imprègne et me travaille. Souvent cette parole vient rejoindre ce que je suis
en train de vivre dans le moment. Sans cette vie intérieure, je ne pourrais
réaliser ces toiles », a-t-elle expliqué aux élèves. « Grâce à un jeu, nous
avons pu associer chaque peinture à un verset. Puis Marie-Noëlle nous a
décrit les différents symboles dans ses tableaux. Par exemple chaque rond ou
coeur blanc est là pour symboliser la présence de Dieu et les arbres
représentent l'Homme. Nous l'avons aussi questionnée sur sa technique et son
parcours de vie », explique Fabienne Duhamel, responsable de la pastorale. |
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(photo : Ouest-France) Dans
le cadre de la pastorale, les élèves de 4e du collège
Saint-Jean-LaSalle ont accueilli Marie-Noëlle Rolland, peintre autodidacte.
L'artiste témoigne de sa foi à travers ses toiles. « Je peins
à partir de la parole de Dieu, en me laissant toucher par un verset de la
Bible qui m'imprègne et rejoint souvent le moment que je suis en train de
vivre », explique-t-elle. Lors
de la rencontre avec chaque classe, elle a expliqué aux élèves les
symboliques qu'elle a utilisées dans la dizaine de toiles présentées,
éclatantes de couleurs, réalisées à l'acrylique. Par le
biais d'un jeu, les élèves ont été invités à associer chaque tableau à un
verset. Une rencontre très appréciée par les jeunes et leurs enseignants. |
hiver 2014-2015 photo : le
Télégramme 29-12-2014 SAINT-URBAIN : Créac’h Balbé Marie-Noëlle
Rolland expose ses oeuvres au centre de Créac'h-Balbé jusqu'au dimanche 8
février. Peintre autodidacte, Marie-Noëlle est née au Folgoët et elle peint
depuis 1975. Après avoir utilisé successivement la peinture à l'huile, la
gouache et l'aquarelle, elle travaille maintenant à l'acrylique. Une grande
luminosité jaillit de ses tableaux équilibrés, d'où se détache toujours un
sujet principal, agrémenté de modestes symboles frais et naïfs. |
Eté
2014 : SAINT-POL-DE-LEON (photo : Le Télégramme)
Marie-Noëlle Rolland a construit au fil des années un ensemble
pictural très personnel. C’est en méditant du bout de son pinceau qu’elle
peut ainsi proposer aux visiteurs ses « Jardins Intérieurs », reflets lumineux de sa vie
personnelle. Cet univers rafraîchissant se décline en 36 tableaux originaux
(acrylique sur toile), cartes et digigraphies, et souligne la richesse
inaltérable des textes de la Bible. |
Faut-il vraiment que l’art existe
seulement pour l’art ? (Alain de Botton) L’article est traduit et publié ici avec l’accord de son auteur. (voir aussi http://www.alaindebotton.com/) Si les musées d’art sont les nouvelles églises, peut-être devraient-ils cesser cette vénération de l’ambiguïté et se mettre au service de nos besoins profonds. On entend souvent que « les musées d’art sont nos nouvelles églises » : en d’autres termes, dans un monde sécularisé, l’art a remplacé la religion comme symbole de notre respect et de notre dévotion. C’est une idée fascinante, qui s’inscrit dans l’ambition plus large que la culture devrait remplacer les écritures, mais en pratique, de par leur façon d'utiliser les collections dont ils ont la charge, les musées d’art ne font pas grand-chose pour se substituer aux églises. Alors qu’ils nous montrent des œuvres vraiment importantes, ils semblent en revanche incapables de nous les présenter d’une façon vraiment susceptible de correspondre à nos besoins intérieurs. Le problème est que les musées modernes n’arrivent pas à dire aux gens directement pourquoi l’art est important, parce que l’esthétique moderniste (à laquelle sont formés les conservateurs) se méfie tellement de tout risque d’instrumentalisation de la culture. D’où la question hyper classique à la sortie des musées : qu’est-ce que cela voulait dire ? Pourquoi faut-il que cette vénération de l’ambiguïté continue ? Pourquoi faut-il que la confusion soit une émotion esthétique majeure ? Le fait qu’une œuvre d’art n’ait comme but que le vide, est-ce là un signe de son importance ? A l’inverse, le christianisme ne nous laisse jamais dans le doute au sujet du propos de l’art : c’est un moyen de nous enseigner comment vivre, ce qu’il faut aimer, et ce dont nous devons avoir peur. Un tel art est extrêmement simple quant à son but, même si au niveau de sa réalisation il peut être complexe et subtil. D'où ma suggestion : et si les musées modernes gardaient à l’esprit par exemple la fonction didactique de l’art chrétien, afin qu’une fois de temps en temps ils repensent la manière de présenter leurs collections ? Cela abîmerait-il un tableau de Rothko de montrer clairement au public la fonction que Rothko lui-même espérait pour son art : celle de procurer au visiteur un moment de communion autour de la souffrance humaine ? Essayez d'imaginer ce qui se passerait si les musées profanes copiaient plus sérieusement l'exemple des églises. Que se passerait-il s'ils décidaient eux aussi que l'art a un but spécifique – celui de nous rendre un peu plus sains, ou un peu plus sages ou plus gentils – et s'ils tentaient d'utiliser l'art qui est en leur possession pour nous pousser à le devenir ? Peut-être ne faudrait-il pas faire « de l'art pour l'art » : pourquoi l'art ne pourrait-il pas être plus explicite d’une idée, comme à des époques plus religieuses ? Le défi consiste à réécrire les programmes de nos musées d'art pour que les collections se mettent à servir les besoins de la psychologie aussi efficacement qu'ils ont servi les besoins de la théologie pendant des siècles. De temps à autre, les conservateurs de musées devraient choisir des oeuvres d'art, pour nous aider à traverser la vie. C'est seulement alors que les musées pourraient se vanter d'avoir vraiment atteint la vague ambition de remplacer partiellement les églises dans une société qui se sécularise à grande vitesse. |
Should
art really be for its own sake alone? by Alain de Botton, published in The Guardian, If art museums
are the new churches, perhaps they should end the veneration of ambiguity and
start serving our inner needs You often hear it
said that "museums of art are our new churches": in other words, in
a secularising world, art has replaced religion as a touchstone of our
reverence and devotion. It's an intriguing idea, part of the broader ambition
that culture should replace scripture, but in practice art museums often
abdicate much of their potential to function as new churches (places of
consolation, meaning, sanctuary, redemption) through the way they handle the
collections entrusted to them. While exposing us to objects of genuine
importance, they nevertheless seem unable to frame them in a way that links
them powerfully to our inner needs. The problem is
that modern museums of art fail to tell people directly why art matters,
because modernist
aesthetics (in which curators are trained) is so deeply
suspicious of any hint of an instrumental approach to culture. (…) Hence the
all-too-frequent question with which we leave the modern museum of art: what
did that mean? Why should this veneration of
ambiguity continue? Why should confusion be a central aesthetic emotion? Is
an emptiness of intent on the part of an artwork really a sign of its
importance? Christianity, by
contrast, never leaves us in any doubt about what art is for: it is a medium
to teach us how to live, what to love and what to be afraid of. Such art is
extremely simple at the level of its purpose, however complex and subtle it
is at the level of its execution. (…) This leads to a suggestion: what if
modern museums of art kept in mind the example of the didactic function of
Christian art, in order once in a while to reframe how they presented their
collections? Would it ruin a Rothko to highlight for an audience the function
that Rothko himself declared that he hoped his art would have: that of
allowing the viewer a moment of communion around an echo of the suffering of
our species? Try to imagine
what would happen if modern secular museums took the example of churches more
seriously. What if they too decided that art had a specific purpose – to make
us a bit more sane, or a little bit wiser and kinder – and tried to use the
art in their possession to prompt us to be so? Perhaps art shouldn't be
"for art's sake” (…) why couldn't art be, as it was in religious eras,
more explicitly for something? (…) The challenge is
to rewrite the agendas for our art museums so that collections can begin to
serve the needs of psychology as effectively as, for centuries, they served
those of theology. Curators should attempt to put aside their deep-seated
fears of instrumentalism and once in a while co-opt works of art to an
ambition of helping us to get through life. Only then would museums be able
to claim that they had properly fulfilled the excellent but as yet elusive
ambition of in part becoming substitutes for churches in a rapidly
secularising society. |
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Avec les maths … « C’est lorsque j’étais étudiant en classe
prépa, dans les maths jusqu’au cou, que j’ai commencé à découvrir les textes des
saints. J’avais 18 ans. On peut aller sur Mars grâce aux maths, mais on ne
peut pas aller jusqu’aux Cieux. (…) J’ai choisi de partir au désert, de
quitter un monde trop rapide pour être en face-à-face avec moi-même. Je n’ai
plus d’adresse mail, plus de téléphone portable, plus de montre, plus
d’argent. » (propos d’un
jeune moine cités par Julie SCHITTLY dans Ouest-France du lundi 17 août 2020) |
NEW Incrédulité ?
Décadence ? Laideur ? L’incrédulité
est la principale cause de la décadence du goût et du génie. (…)
Celui qui aime la laideur, dans un temps où mille chefs-d’oeuvre peuvent
avertir et redresser son goût, n’est pas loin d’aimer le vice ;
quiconque est insensible à la beauté pourrait bien méconnaître la vertu. (…)
Un écrivain qui refuse de croire en un Dieu auteur de l’univers (…) renferme
sa pensée dans un cercle de boue, dont il ne peut plus sortir. François-René de Chateaubriand
(dans Génie du Christianisme) |
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